
C’est au cœur de l’été ☀️ – durant le pic de la haute saison touristique – que la plupart des réflexions autour du surtourisme refont surface.
Tels le Dr Jekyll et M. Hyde, le voyage et, plus largement, le tourisme possèdent deux visages.
Celui de la découverte, de l’exploration et de la connaissance mais aussi celui de la destruction, de la menace et plus largement de la dégradation.
Les années passent, le nombre de voyageurs augmente, c’est un fait contre lequel nous ne pouvons pas lutter.
MAIS !
La question est de pouvoir trouver un équilibre afin de conserver le plus longtemps possible ce que nous avons de plus cher : notre planète.
Belle lecture !
Le surtourisme : un gros mot 🫣
Qu’est-ce que le surtourisme et quelles sont ses répercussions ?
Le surtourisme désigne une situation où le nombre de voyageurs au sein d’une destination dépasse la capacité d’accueil de celle-ci, entraînant des conséquences négatives directes sur la population locale, son environnement, et in fine sur l’expérience touristique elle-même.
Ce phénomène ne se limite pas à quelques lieux isolés; il touche des centres historiques, des sites naturels protégés et, plus globalement, chaque culture unique à travers le monde.
Dans l’imaginaire collectif, ce que l’on rattache à la notion de surtourisme comprend :
- la saturation des espaces visités
- une pression constante sur les populations d’accueil
- un tourisme de masse incontrôlé
- une tourismophobie et une touristophobie grandissante
- la gentrification des zones populaires
- la dégradation des sites d’accueil et de leur environnement
- la perte d’authenticité dans le concept même de découverte
Et plus généralement, des vacances loin des idéaux que l’on s’en faisait.
L’ impact du surtourisme : comprendre et agir !
Nous sommes toutes et tous influencés par la quantité monstre d’informations que nous consommons en ligne.
Il est question ici d’un enjeu sociétal, qui nous concerne toutes et tous sans exceptions.
Les voyageurs et les destinations en sont affectés et l’équilibre se brise.
Ce qui initialement est une source d’enrichissement et d’apprentissage se transforme en cauchemars.
Comprendre les mécanismes et les conséquences du surtourisme est la première étape pour commencer à y faire face, tout en explorant des solutions respectueuses pour les destinations hôtes et leurs invités.
Car oui nous sommes des invités.
Les conséquences directes du surtourisme 💥
Nombreux sont les exemples dans l’actualité et tous les continents en sont impactés.
Je vous conseille au passage cette courte vidéo de Camille Miloua Giraudeau – Journaliste – publiée pour le compte Instagram du Courrier International.
La dégradation de l’environnement
L’afflux massif de voyageurs provoque une pression insoutenable sur les écosystèmes fragiles.
À titre d’exemple, certaines plages autrefois immaculées voient leurs coraux endommagés par la fréquentation excessive des plongeurs et de leurs déchets, comme ce fut le cas dans certaines îles paradisiaques d’Asie du Sud-Est (Maya Bay_Thaïlande), entraînant leur fermeture temporaire pour permettre la régénération des écosystèmes.
Les différents confinements lors de la pandémie mondiale de COVID-19 ont d’ailleurs révélé l’impact de l’absence de la présence de l’homme sur certains écosystèmes.
La détérioration du patrimoine culturel et historique
Des sites emblématiques subissent une usure accélérée due au passage incessant de millions de visiteurs.
Venise, par exemple, est confrontée à l’érosion de ses fondations et à la dégradation de ses infrastructures en raison de la navigation des immenses navires de croisière et du piétinement constant dans ses ruelles étroites.
De même, la foule altère l’expérience authentique de la visite, transformant des lieux de recueillement ou de contemplation en des attractions bondées.
La pression sur les infrastructures locales
Les systèmes de transports en commun, de distribution de l’eau, d’électricité et de gestion des déchets au sein des destinations prisées sont souvent sous-dimensionnés pour faire face aux pics de fréquentation touristique.
Cela se traduit par des embouteillages chroniques, des coupures d’eau ou des difficultés à gérer les déchets, impactant directement la qualité de vie des habitants.
Pour vous donner un exemple de l’impact pesant sur les populations locales, des idées comme l’instauration d’une journée annuelle sans touristes au sein de certaines grandes cités italiennes (Rome-Florence-Naples) germent dans les esprits !
La hausse du coût de la vie pour les résidents locaux
L’augmentation de la demande de logements pour le tourisme (locations ponctuelles saisonnières) fait grimper les prix de l’immobilier, rendant le logement difficile pour les habitants dans leur propre ville.
Des villes comme Barcelone ou Amsterdam ont vu une part significative de leurs logements convertie en hébergements touristiques, poussant les résidents à s’éloigner des centres-villes.
Une perte d’authenticité et la standardisation de la culture locale
Face à l’afflux touristique, certaines destinations développent une offre exclusivement orientée vers les visiteurs, au détriment des commerces et des services traditionnels.
Cela peut conduire à une « disneylandisation » des lieux, où la culture locale est stéréotypée ou simplifiée pour correspondre aux attentes des touristes, perdant ainsi une part de son âme.
En prendre conscience : un premier pas vers le changement 💡
Faire face au surtourisme ne signifie pas cesser de voyager, mais plutôt repenser notre manière de découvrir le monde.
Chaque voyageur, avec ses propres contraintes et ses propres envies, peut adopter des gestes qui contribuent à un tourisme plus respectueux.
À mon échelle, j’ai décidé de focaliser mes propos sur les actions possibles des voyageurs mais entendons nous bien, les autorités, les gouvernements et les institutions ont elles aussi leur part de responsabilités.
Alors, comment agir ?
Envisager de voyager hors saison
Privilégier les périodes de l’année où la destination est moins fréquentée permet de répartir les flux de voyageurs.
Non seulement cela réduit la pression sur les infrastructures et les sites touristiques, mais cela offre une expérience de voyage plus authentique et plus sereine, avec des tarifs potentiellement plus avantageux et par conséquent, moins de foule à destination.
Explorer des destinations alternatives
Au lieu de se concentrer uniquement sur les sites les plus tendances, envisager de découvrir des régions moins connues mais tout aussi riches culturellement et naturellement parlant.
Cela permet de désengorger les destinations saturées et de soutenir les économies locales qui bénéficient moins du tourisme le reste de l’année.
Privilégier les hébergements et les commerces locaux
Opter pour des hôtels indépendants, des chambres d’hôtes gérées par les habitants ou des locations auprès de particuliers permet de faire en sorte que l’argent dépensé bénéficie directement à l’économie locale.
De même, fréquenter les marchés, les restaurants et les boutiques des artisans locaux contribue à préserver l’authenticité d’une destination et à soutenir les communautés résidentes.
Respecter l’environnement et la culture locale
Adopter des comportements responsables, comme réduire sa production de déchets, économiser l’eau et l’énergie, et se conformer aux règles de préservation des sites naturels est un beau geste de respect.
Sur le plan culturel, il est essentiel de se renseigner sur les coutumes et traditions locales.
Un mot dans la langue locale peut également faire une grande différence.
Ne faisons pas aux autres ce que nous n’aimerions pas qu’ils nous fasse, n’est ce pas ?
Envisager des moyens de transports plus doux
Dans la mesure du possible, privilégier les transports en commun, le vélo ou la marche par exemple pour une visite.
Cela réduit non seulement l’empreinte du voyage, mais permet aussi une immersion plus profonde dans la vie locale et de découvrir des lieux parfois insoupçonnés.
Pour les longs trajets, évaluer les alternatives envisageables.
S’informer en amont et planifier son voyage
Se renseigner en amont sur les enjeux spécifiques d’une destination permet de faire des choix plus éclairés.
Certains sites ou certaines villes mettent en place des quotas, des systèmes de réservation ou des recommandations pour gérer les flux touristiques.
Adapter son itinéraire en fonction de ces informations contribue à une meilleure répartition des visiteurs et une nouvelle fois, à une meilleure expérience de voyage.
Le 14 janvier 2025, nous avons pris connaissance de l’annonce des autorités municipales de la ville de Kyoto (Japon) qui a décidé, face au surtourisme, d’augmenter très fortement ses taxes de séjour à l’horizon 2026.
C’est ensemble que nous pourrons faire évoluer les pratiques et les moeurs du voyage.
Avez-vous déjà subi une conséquence du surtourisme ?
Si oui, racontez-la moi en commentaires !
Merci de m’avoir lue et n’oubliez pas que : « le voyage commence bien avant le départ et reste une aventure de tous les jours ».
À bientôt !
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